Les travaux présentés « en écho » à l’œuvre d’Hippolyte Bayard sont issus d’un appel à projet lancé par le festival.
Alix DELMAS Le goût de l’Expérience photographique - du processus à la prise de vue qui s’inspire des manipulations de laboratoire comme la projection, la transparence du négatif, le filtre, la lumière, les éléments liquides et l’image révélée - de la mise en scène des corps, de l’inversion du motif - de la notion de surface photographique comme surface mental et politique - de la posture d’être à distance du monde pour mieux l'observer - de la recherche autours du gisant, du miroir, de l’escalier, du sous-sol, ... sont autant de raisons qui lient la photographie d’Alix Delmas aux origines de la photographie et à l’inventeur Hippolyte Bayard. Sisters est un ensemble de 9 images. L’expérience est la suivante : des gélatines (films colorés qui équipent les projecteurs) flottent à la surface d’une piscine. Ici, le projecteur est le soleil et l’ombre de la gélatine est plus miroitante que son origine. Comme deux soeurs, l’image projetée et sa matière, où le palpable et l’impalpable semblent indissociables.
Alix Delmas est une artiste protéiforme et fondamentalement expérimentale. |
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Benoît LUISIÈRES Je suis un documentaliste qui a mal tourné. Un Autre Jeu, Filigranes Éditions, octobre 2014. Benoît Luisières, né en 1972, habite en Ariège. Il est membre du studio hans lucas depuis 2015. www.fabula-rasa.fr |
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Hélène DELAVAUD
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Ernesto TIMOR Ajouter mon écot à l’écho à Bayard, oui, plutôt deux fois qu’une ! Hippolyte Bayard est une figure brumeuse, membre éminent de ce peloton des inventeurs de la photographie, à ce seul titre déjà un héros. Mais aussi un superbe loser, un de ceux dont le mérite est à peu près passé à la trappe, que la gloire et la richesse ont ignoré — et qui, de cette mésaventure, a su faire un nouveau tour d’alchimie en réalisant ce qui est peut-être la première mise en scène photographique, macabre autoportrait pour de rire. J’aime bien voir là une parenté avec ce qui anime ma propre photographie depuis longtemps, cette manie tragi-comique… Et puis Bayard, l’illustre homonyme, autre figure brumeuse dont on apprenait naguère les exploits chevaleresques. Celui-là a bercé toute mon enfance, car mon patronyme d’état civil — Sampeur — déclenchait, et déclenche encore, l’inévitable « sans peur et sans reproche » qui à force de martellement donnerait presque envie d’en finir (d’ailleurs je me cache, mal, sous un nom d’artiste !). Or donc, j’ai fusionné les deux filiations en cette image d’un chevalier Bayard noyé dans son verre d’eau. Bah, ce n’est pas sérieux, ce n’est qu’une photographie. Ernesto Timor est photographe et graphiste, il est sur terre depuis un demi-siècle et sur Lyon depuis quelques années. Son travail privilégie l’improvisation, la mécanique optique mise au service et au rythme du sujet, explorant un fil entre la distance respectueuse et le choix fréquent de toucher au ventre. Ses sujets de prédilection sont faits de lieux hantés et de figures tournées vers leur propre absence, de quotidien vibrant d’inquiétante étrangeté… Adepte de la séquence et de la narration avec ou sans paroles, il se tourne vers des restitutions en forme de parcours : accrochages in situ, labyrinthes web, jusqu’à la rencontre avec le livre, cette espèce d’espace. |
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Cécile HARLEAUX et Guillaume PRÉVOT Confronter la matière noble et durable du bois en lien avec cette idée de posture sociale mouvante au fil du temps nous paraissait pertinent. L’attitude des personnages, un homme et une femme au sein de décors et d’environnements précis sont toujours mis en scène autour d’un élément architectural significatif : l’escalier. Ce dernier allant de pair avec le mouvement du corps des protagonistes dans chaque image. Les visuels se retrouvent directement « en écho », se répondant l’un après l’autre. Notre hommage à Hippolyte Bayard réside en ce sens que ce dernier est à l’origine non seulement de la retranscription du réel en image (à travers son invention du positif direct) mais aussi et surtout, avec cette notion d’image fictionnelle, et d’écart au réel passant par la mise en scène en lien avec le monde de son époque. En somme, il s’agissait pour nous de partir de la réalité pour créer nos fictions. Photographe amateur de 32 ans, originaire du Nord, depuis 2012, Guillaume Prévot est fortement influencé par l’iPhotographie et la photographie instantanée. Il prend beaucoup de plaisir à jouer avec la géométrie urbaine, les lignes et les courbes du quotidien. Sa tendance est de contraster sujet et arrière-plan tant au niveau technique (N&B) que d’un point de vue symbolique. (décalage sociologique). « La bonne occasion pour prendre une photographie, c’est la photographie elle-même ». |
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Camille CAULET
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Philippe DEDRYVER
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Sébastien AUBOY Né en 1984, Sébastien Auboy vit et travaille à Beauvais |