PHOTAUMNALES

ÉCOTS A L'ÉCHO

19 septembre - 29 novembre 2015


Inauguration le samedi 19 septembre à 14h30
GALERIE NATIONALE DE LA TAPISSERIE
22 rue Saint-Pierre à BEAUVAIS - Tél. : 03 44 15 67 00 (semaine) / 03 44 15 30 30 (week-end)
du mardi au vendredi de 12h à 18h - samedi et dimanche de 10h à 18h

 

Les travaux présentés « en écho » à l’œuvre d’Hippolyte Bayard sont issus d’un appel à projet lancé par le festival.
Chacun des photographes retenus interprète les expérimentations du pionnier Bayard et en propose sa propre lecture esthétique.

 



Alix DELMAS

ECOT DELMASGélatine en paysage, 2009 © ADAGP Le goût de l’Expérience photographique - du processus à la prise de vue qui s’inspire des manipulations de laboratoire comme la projection, la transparence du négatif, le filtre, la lumière, les éléments liquides et l’image révélée - de la mise en scène des corps, de l’inversion du motif - de la notion de surface photographique comme surface mental et politique - de la posture d’être à distance du monde pour mieux l'observer - de la recherche autours du gisant, du miroir, de l’escalier, du sous-sol, ... sont autant de raisons qui lient la photographie d’Alix Delmas aux origines de la photographie et à l’inventeur Hippolyte Bayard.

Sisters est un ensemble de 9 images. L’expérience est la suivante : des gélatines (films colorés qui équipent les projecteurs) flottent à la surface d’une piscine. Ici, le projecteur est le soleil et l’ombre de la gélatine est plus miroitante que son origine. Comme deux soeurs, l’image projetée et sa matière, où le palpable et l’impalpable semblent indissociables.
Gélatine en paysage, précède les Sisters.
Caprices et Sous le cadran sont des images métaphoriques extraites de recherches sur le corps et l’espace entamé en 2001 qui se construisent avec des notions de sculpturalité et de picturalité.

Alix Delmas est une artiste protéiforme et fondamentalement expérimentale.
Les installations, les photographies et vidéos qu'elle échafaude mêlent performance et sculpture, peinture et lumière. Sa vision trouble notre perception commune des lieux intérieurs et des sites extérieurs.


www.alixdelmas.com




Benoît  LUISIÈRES

ECOT LUISIEREJe suis un documentaliste qui a mal tourné.
J’ai longtemps photographié le dimanche. Puis les jours fériés. En 2011, j’ai remplacé le visage d’un inconnu par le mien, sur une photo anonyme. Cette image représentait un homme se regardant dans un miroir. J’ai pris la place de son reflet. Et les problèmes ont commencé.
Depuis lors, je n’ai de cesse de me mettre en scène à la place des gens. Je suis devenu un imposteur. Qu’a t-il bien pu se passer lors de cette première expérience d’hybridation que je cherche toujours à reproduire ?
J’éprouve le besoin d’occuper l’image et de m’y mettre en scène. Rarement à mon avantage car j’ai une préférence pour l’équilibre instable. C’est ambigu mais aussi tellement plus drôle que ce que l’on nomme habituellement le réel.
Dans ce travail de réappropriation de photos anonymes, je tente de comprendre ma relation à l’Autre. C’est avant tout une quête d’altérité ; l’identité en est le corollaire immédiat, mais secondaire.
Généralement, l’Autre, c’est celui qui dérange ou inquiète. C’est aussi celui qui nous définit, et dans le regard duquel se révèlent peut-être nos propres contradictions, faiblesses ou obsessions. Et dans ce reflet incertain, toutes sortes de malentendus deviennent possibles. La photographie permet de s’en affranchir avec fantaisie.


Un Autre Jeu, Filigranes Éditions, octobre 2014.

Benoît Luisières, né en 1972, habite en Ariège. Il est membre du studio hans lucas depuis 2015
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www.fabula-rasa.fr



Hélène DELAVAUD


ECOT DELAVAUD Jeune photographe plasticienne de 28 ans, Hélène Delavaud s'intéresse aux représentations de l'animal dans les sociétés contemporaines, en adoptant une approche documentaire mêlée de fiction surréaliste.
Après une Licence en Photographie à l'Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles en 2012, elle a intégré un Master en Arts Plastiques aux Beaux Arts de Nantes puis décidé de poursuivre ses intentions de recherche sur d'autres territoires. Elle est actuellement à l'Université du Québec à Montréal, en Maîtrise Arts Visuels.




Ernesto  TIMOR

ECOT TIMORAjouter mon écot à l’écho à Bayard, oui, plutôt deux fois qu’une ! Hippolyte Bayard est une figure brumeuse, membre éminent de ce peloton des inventeurs de la photographie, à ce seul titre déjà un héros. Mais aussi un superbe loser, un de ceux dont le mérite est à peu près passé à la trappe, que la gloire et la richesse ont ignoré — et qui, de cette mésaventure, a su faire un nouveau tour d’alchimie en réalisant ce qui est peut-être la première mise en scène photographique, macabre autoportrait pour de rire. J’aime bien voir là une parenté avec ce qui anime ma propre photographie depuis longtemps, cette manie tragi-comique… Et puis Bayard, l’illustre homonyme, autre figure brumeuse dont on apprenait naguère les exploits chevaleresques. Celui-là a bercé toute mon enfance, car mon patronyme d’état civil — Sampeur — déclenchait, et déclenche encore, l’inévitable « sans peur et sans reproche » qui à force de martellement donnerait presque envie d’en finir (d’ailleurs je me cache, mal, sous un nom d’artiste !). Or donc, j’ai fusionné les deux filiations en cette image d’un chevalier Bayard noyé dans son verre d’eau. Bah, ce n’est pas sérieux, ce n’est qu’une photographie.

Ernesto Timor est photographe et graphiste, il est sur terre depuis un demi-siècle et sur Lyon depuis quelques années. Son travail privilégie l’improvisation, la mécanique optique mise au service et au rythme du sujet, explorant un fil entre la distance respectueuse et le choix fréquent de toucher au ventre. Ses sujets de prédilection sont faits de lieux hantés et de figures tournées vers leur propre absence, de quotidien vibrant d’inquiétante étrangeté… Adepte de la séquence et de la narration avec ou sans paroles, il se tourne vers des restitutions en forme de parcours : accrochages in situ, labyrinthes web, jusqu’à la rencontre avec le livre, cette espèce d’espace.


www.ernestotimor.com




Cécile HARLEAUX et Guillaume PRÉVOT

ECOT Harleaux Prevot  ECOT Harleaux Prevot 02  ECOT Harleaux Prevot 03

l - Le marasme
ll - Le déclin
lll - L'essor

Confronter la matière noble et durable du bois en lien avec cette idée de posture sociale mouvante au fil du temps nous paraissait pertinent. L’attitude des personnages, un homme et une femme au sein de décors et d’environne­ments précis sont toujours mis en scène autour d’un élément architectural significatif : l’escalier. Ce dernier allant de pair avec le mouvement du corps des protagonistes dans chaque image. Les visuels se retrouvent directement « en écho », se répondant l’un après l’autre. Notre hommage à Hippolyte Bayard réside en ce sens que ce dernier est à l’origine non seulement de la retranscription du réel en image (à travers son invention du positif direct) mais aussi et surtout, avec cette notion d’image fictionnelle, et d’écart au réel passant par la mise en scène en lien avec le monde de son époque. En somme, il s’agissait pour nous de partir de la réalité pour créer nos fictions.

Née en 1988 à Amiens, Cécile Harleaux est actuellement professeur d’arts plastiques, avec une spécialité pour la photographie puisqu’elle est issue de la formation en Photographie - Traitement de l’image de l’École des Gobelins (Paris 13ème). Elle explore les dimensions de l’homme à être en confrontation ou en phase d’adaptation permanent avec l’espace dans lequel ce dernier évolue et agit. Elle s’intéresse de près aux différents supports sur lesquels l’image photographique (couleur et N&B confondus) peut être reproduite de façon à obtenir une cohérence visuelle porteuse de sens. (calque, bois, papiers texturés etc...)

Photographe amateur de 32 ans, originaire du Nord, depuis 2012, Guillaume Prévot est fortement influencé par l’iPhotographie et la photographie instantanée. Il prend beaucoup de plaisir à jouer avec la géométrie urbaine, les lignes et les courbes du quotidien. Sa tendance est de contraster sujet et arrière-plan tant au niveau technique (N&B) que d’un point de vue symbolique. (décalage sociologique). « La bonne occasion pour prendre une photographie, c’est la photographie elle-même ».



Camille CAULET


ECOT CAULETPhotographe indépendante, Camille Caulet, née en 1982, vit et travaille à Amiens.

http://www.camillecaulet.com




Philippe DEDRYVER


ECOT DEDRYVERElfes, 2014Né à Calais en 1963, Philippe Dedryver pratique la chambre photographique tant pour ses possibilités que pour le rapport qu'elle induit au temps et au sujet.
Danse et espaces sont les fils directeur de ses travaux.







Sébastien AUBOY

ECOT AUBOYVal Gandino, Lombardie, Italie, 2014

Né en 1984, Sébastien Auboy vit et travaille à Beauvais
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