![]() J’ai été invité à participer à une résidence en Picardie avec Diaphane. Je crois que l’exploration de ce territoire français et des pratiques agricoles qui y sont liées ajouteront un pivot important à la démarche que j’ai entamée. Pour bien comprendre le projet proposé, il faut savoir qu’à propos des perspectives offertes par le monde agricole à l’horizon de 2050, les agronomes Mazoyer et Roudart considèrent que nourrir une population mondiale estimée à 9 milliards d’humains supposera une intensification drastique de l’agriculture sur l’ensemble de la planète. Là où la force de l’homme a été supplantée par une machinerie agricole de jour en jour plus sophistiquée, il n’existe plus de différences réellement significatives entre la production du vivant et l’industrie de l’armement. J’essaie de présenter la nature, non pas d’une manière romantique, comme un lieu idyllique, sauvage, séparé et immuable, qu’il faudrait conserver tel quel, mais comme un système, un système de relations, ouvert et en constante transformation, qui comprend les activités humaines. Un projet qui peut aussi ouvrir sur un projet politique à des fins simplement humaines. » Né à Montréal en 1963, Benoit Aquin a étudié à la New England School of Photography de Boston. Depuis vingt-cinq ans, il parcourt le monde pour dévoiler les enjeux environnementaux et les histoires humaines qui s’y rattachent. Il adopte une approche engagée en phase avec la sensibilité de son époque. Benoit Aquin a été accueilli en résidence en Picardie dans le cadre d’un partenariat entre Diaphane et les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie.www.photogaspesie.ca |