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L’envie première était de rendre hommage à Hippolyte Bayard (1801-1887), natif de Breteuil dans l’Oise. Inventeur du positif direct, bidouilleur génial en un temps où en photographie tout était à expérimenter. Vu d’ici, d’aujourd’hui, tout semblait plus facile, et immense le domaine des possibles. Pas si facile toutefois, puisque la photographie la plus connue d’Hippolyte Bayard le représentera en noyé, suicidé par désespoir de ne pas se voir reconnu. Mais quid du Bayard d’avant Le noyé, celui des premiers essais photosensibles ? Une fois abordée l’histoire de la photographie avec Bayard, il nous paraissait important de réaliser un lien avec des artistes qui s’emparent et détournent procédés et techniques d’hier pour en revisiter l’esthétique. Représentations accidentelles, chimiques ou digitales de la matière, sténopistes, calotypistes, nous donneront ainsi un aperçu de savoir-faire aux recettes mystérieuses. En écho à la Mission héliographique (1851) à laquelle Bayard participa (même si un certain mystère règne sur la réalisation de ses images), nous avons souhaité mettre en avant une autre grande mission photographique, celle du ministère de l’Urbanisme et de la Reconstruction. Lancée dès 1945, elle a permis de documenter l’architecture nouvelle sortant des décombres de la Seconde Guerre mondiale. Cette exposition mettra en lumière les images encore largement méconnues des villes picardes. Et si les passerelles se font d’hier à aujourd’hui, elles peuvent se créer aussi d’un continent à l’autre et d’un festival à l’autre. Il en est ainsi des Photaumnales avec les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie (Québec) et avec l’Alliance française de Hong Kong. Voici ainsi brossé un aperçu de la 12ème édition du festival, assorti comme il se doit de restitutions de résidences de création, de conférences, de temps de médiation et d’ateliers… Fred Boucher et Adriana Wattel, codirection artistique
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